Par André Studer
Publié le 1er octobre 2010
Auteur : André Studer
Niveaux d'enseignement et de formation : Collège, classe de Quatrième
Couverture spatio-temporelle : 1746 à 1914 à Mulhouse, dans les régions/pays d’où viennent les hommes et les matières premières et dans les lieux où vont les produits finis
Domaines disciplinaires et transversaux : Histoire–Géographie, français (œuvres littéraires sur la ville au XIXe siècle), allemand (quelques textes en allemand et quelques documents figurés avec annotations en allemand).
Resumé : Thème de l’âge industriel : la ville industrielle au XIXe siècle est l’une des quatre études au choix proposées dans les programmes des classes de Quatrième.
Propositions d'utilisation : À partir d’un dossier documentaire (5 à 7 documents choisis dans le corpus : graphique, texte, image, plan), montrer les spécificités d’une vie industrielle ; Double visite : la cité ouvrière de Mulhouse après un travail préparatoire aux Archives Municipales de Mulhouse (AMM).
Mots-clefs : Taux de natalité / Taux de mortalité / Accroissement naturel / Solde migratoire / Recensement / Urbanisme/ Cité-jardin / Fabrique / Fabricant / Manufacture / Manufacturier
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Mulhouse fait partie de ces villes (ou villages) qui, à cause de l’industrialisation, ont vu le nombre de leurs habitants être multiplié par dix, quinze ou davantage, en l’espace d’un siècle. Cette croissance est avant tout liée à l’immigration. Très rapidement la place dans la ville–centre, la ville à l’intérieur de ses remparts, ne suffit plus. Aussi, les nouvelles entreprises ainsi que les hommes, que ce soient les élites ou les ouvriers, s’établissent en périphérie... et la ville s’étale en surface.
Cette croissance, à la fois économique et démographique, voit l’apparition de nouveaux quartiers qui sont caractéristiques des régions et des villes touchées par l’industrialisation. Sur le plan de la société, se font face la classe ouvrière, souvent assimilée à la classe des pauvres, et les élites, dont ceux qui dirigent les manufactures, usines, ateliers... et appelés communément fabricants.
Les documents réunis dans ce dossier permettent de travailler plusieurs aspects de la Révolution industrielle à Mulhouse :
Si l'enseignant en a la possibilité, il serait intéressant de prévoir une visite à pied de la ville. En se munissant de documents figurés datant du XIXe siècle, la classe pourra se rendre compte sur place de l'inscription et de l'évolution de ces aspects dans le paysage urbain. Seront également utiles des visites au musée de l’Impression sur étoffes (origines de l’industrie mulhousienne, le machinisme…) et aux archives de la ville (découverte d’un service d’archives avec déchiffrage de documents lisibles, fiches à compléter). Enfin, l'enseignant peut charger ses élèves de réaliser une petite exposition sur un thème plus spécifique.
Auteur : André Studer
Niveaux d'enseignement et de formation : Lycée, classe de Première générale et technologique
Couverture spatio-temporelle : Milieu du XIXe siècle (documents choisis surtout des années 1830 aux années 1860)
Domaines disciplinaires et transversaux : Histoire, français, allemand, économie, arts plastiques. Ce thème peut être abordé de manière pluridisciplinaire.
Resumé : Thème : l’âge industriel et sa civilisation.
Propositions d'utilisation : Mettre en parallèle une analyse théorique (texte de Villermé) avec des documents conservés aux archives ; initiation au document d’archives : lecture et rédaction d’une fiche, soit en classe, soit dans un service d’archives. Tout élève ou groupe d’élèves de classe de Première (et de Terminale) peut, à titre personnel, faire un travail sur Mulhouse au XIXe siècle à partir d’un corpus de documents d’archives éventuellement complété par des photographies dans le cadre des Travaux Personnels Encadrés (TPE) ou de l’option Langues et Culture Régionales (LCR).
Mots-clefs : Livret ouvrier / Travail des enfants / Indiennes / Préfet et sous-préfet / Mortalité infantile / Choléra / Budget ouvrier / Bienfaisance / Grève / Émeute
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La population mulhousienne est, au XIXe siècle, très majoritairement ouvrière. Elle connaît des conditions de vie très difficiles, comme en témoignent le rapport du docteur Villermé de 1840, ainsi qu’ un certain nombre de documents glanés aux Archives Départementales du Haut-Rhin (ADHR) et aux Archives Municipales de Mulhouse.
On peut, dans un premier temps, décrire ce que vivent les ouvriers et leurs familles, puis chercher à comprendre pourquoi en règle générale, ils sont résignés à leur sort.
Pour travailler sur ces conditions de vie peu enviables, on peut aborder les thématiques suivantes :
Malgré de très dures conditions de vie, les ouvriers sont résignés à leur sort. Toutefois, de temps en temps, ils cessent de travailler pour protester quand le pain est trop cher, quand les patrons sont trop exigeants ; parfois même ils provoquent des désordres graves (émeute du 26 juin 1847 à Mulhouse).
La correspondance entre préfet, sous-préfet et autorités municipales de Mulhouse révèle que tout est mis en œuvre pour maintenir l’ordre public. Le grand atout du patron est que chaque ouvrier doit présenter un livret que ses employeurs successifs remplissent avec les autorités municipales : l’ouvrier est ainsi étroitement contrôlé, surveillé.
En conclusion, on peut dire qu’à partir des années 1840, le sort de la classe ouvrière a été peu à peu amélioré. Par exemple, la journée de travail est de moins en moins longue, les conditions de logement deviennent meilleures (la Cité ouvrière est construite à partir de 1853) ; l’ouvrier est de mieux en mieux protégé face aux aléas de la vie (maladie, invalidité, accidents du travail)... Tout ceci grâce au patronat et surtout à l’État, français, puis allemand.
On peut, à titre de préparation à la leçon, donner à lire aux élèves des extraits du rapport de Villermé. Dans un deuxième temps, en classe, on peut leur donner un certain nombre de documents des AMM et des ADHR et leur demander d’établir une série de rapprochements. Pour chaque document des archives, on leur demandera de remplir une courte fiche, mentionnant :
Enfin, une visite qui s’impose à Mulhouse est bien sûr celle de la cité ouvrière. Sur place, il s'agira d'observer sa spécificité (localisation, plan orthogonal, types de maisons), et confronter la cité d’aujourd’hui avec la cité à l’origine.
On peut préparer cette visite par celle des AMM : chaque élève ou chaque groupe de deux élèves examine le dossier d’une maison particulière (comme celui du n°15 rue Chevreul par exemple).